Ma grand'mère,Marceline Ermeline
Françoise DELOGE était née à Yvoz-Ramet près de la ville de Liège. Elle
était la seconde des quatre filles de Marcelin HENROTIN et de Marie GOFFINET. Je
ne sais pas grand chose sur le début de sa vie,si ce n'est qu'elle a épousé mon
grand- père le 28 décembre 1904. Mon grand-père Théodore Joseph DELOGE
est né le 22 septembre 1878 dans le village de Crupet, au
sud de la ville de Namur,dans la partie francophone au sud de la Belgique. Son
père était Joseph DELOGE,un ouvrier de ferme,et sa mère était Marie Thérèse
WILMART.
La première de leurs trois filles, Louisa Marie
Joséphine,est née à Maillen (Namur) le 25 août 1906. La famille Deloge vivait
depuis de nombreuses générations à Crupet. Leur seconde fille,Anne Marie,ma
mère,est née à Haversin-Serinchamps (Namur) dans la ferme attachée au château,le
15 novembre 1908. Sur l'acte de naissance, mon grand-père est mentionné comme
domestique,et travaillait probablement au château. La fille cadette Yvonne
Jeanne est née également à Haversin-Serinchamps,le 15 décembre
1909. Je pense que le couple a continué à travailler comme domestique jusqu'au
début de la première guerre mondiale,en août 1914.
|
|
|
|
La maison des Henrotin à Harsin-Chavanne |
Mon arrière grand-père Joseph Deloge
|
La famille Deloge en 1913
|
Le Château d'Haversin-Serinchamps. A gauche, la ferme.
|
La première guerre mondiale.
A cette époque,mon grand-père était valet de l'homme d'affaires
millionaire
Alfred Lowenstein qui, après l'attaque allemande et le repli de
l'armée belge,gagna Londres comme capitaine de l'armée belge, en charge des
fournitures militaires. Mon grand-père devint son ordonnance. Pendant ce mois
d'août,l'armée allemande avait commis de terribles atrocités envers la
population belge,tuant des civils et saccageant villes et villages. Dans le
village de SPONTIN,voisin du village de la famille de mon grand-père,CRUPET,des
otages comprenant le bourgmestre,le curé,le médecin et de jeunes garçons furent
massacrés par les envahisseurs. Le frère de mon grand-père,Joseph Deloge,qui travaillait au buffet de
la gare de Namur fut pendu à un canon par des soldats allemands ivres et mourut
le lendemain suite au choc reçu. A DINANT la ville la plus proche,des centaines
de gens innocents furent alignés contre un mur et fusillés. Si cela incita ma
grand'mère et ses filles à fuir en Angleterre,je n'en suis pas certain,mais
elles traversèrent la frontière vers la Hollande,neutre,avec de l'argent cousu
dans le bord de la robe de ma grand'mère. Il était important que les soldats
allemands à la frontière ne se rendent pas compte qu'elles étaient en route pour
l'Angleterre. Louisa,agée de 8 ans,avait déja manifesté son mépris des soldats
allemands en crachant sur l'un d'eux,encourant sa colère. A leur arrivée à
Londres,Lowenstein avait prévu qu'elles puissent passer leur première nuit au
luxueux hotel Ritz.
La famille vécut ensuite à City Garden View, Islington (Londres),mais
probablement pour éviter les bombardements annoncés,ils déménagèrent en 1917 à
Heath View Gardens Mews Roehampton à l'ouest de Londres,près de la maison de Lowenstein à Highwood. Ils
séjournèrent le reste de la guerre en Angleterre,les trois filles suivant les
cours du couvent du Sacré Coeur (Sacred Heart) à Roehampton. A la fin de la
guerre le malheur survint à nouveau avec la mort de deux autres frères de mon
grand-père. Léopold Deloge, lorsque son canon de campagne fut touché par une
bombe à Lotenhulle, Flandre Orientale, le 31 octobre 1918,pendant la retraite
allemande. Après l'armistice, Ernest Deloge décéda de la grippe espagnole peu
après son retour en Belgique,du camp de prisonniers de guerre de Soltau,et avant
qu'il eut pu voir son jeune fils Willy,qui n'avait que deux ans au moment de son
départ à la guerre. Leurs noms peuvent être lus aujourd'hui sur le monument au
centre de Crupet.
|
|
|
La maison des Deloge à Crupet. |
Photo de passeport des Deloge vers 1918. |
Ecole des filles Deloge à Cuesmes, Mons. |
Entre les deux guerres.
La famille retourna en Belgique en 1919,et tandis que mes
grands-parents travaillaient à regagner ce qui avait été perdu,les trois filles
furent mises en pension à CUESMES MONS. Ma mère n'a conservé de ces années que de mauvais souvenirs,elle trouvait les
religieuses cruelles et le régime trop strict pour une adolescente. En 1922,mon
grand-père,agé de 44 ans,mourut subitement. Il avait travaillé au Château
d'Arthey à Rhines, près de Namur,mais séjournait avec sa famille à MAILLEN,d'où
la famille de sa mère était originaire. Il s'était mis au lit le soir du 22
décembre 1922,mais eut une sorte d'arrêt cardiaque et fut trouvé mort le
lendemain. Ceci doit avoir été une mauvaise période pour la famille car les
trois filles étaient très attachées à leur père.
Bruxelles entre les deux guerres
Dans les années vingt,en vue de subvenir à la famille qui vivait
maintenant à Bruxelles,ma grand'mère avait pris des locataires. Un de ceux-ci
était un jeune mécanographe anglais nommé Jack Clinch,qui travaillait en
Belgique.
Jack et ma mère,Anne Marie tombèrent amoureux,ce qui entraîna son expulsion de la maison
par Louisa ! Le 31 août 1929,Jack et Anne Marie se marièrent à Bruxelles.
L'église Ste Gertrude à Etterbeek (Bruxelles),où mes parents se sont mariés le
31 août 1929.Après leur mariage il eurent une fête à Dinant, sur la Meuse.
L'église Ste Gertrude à Etterbeek (Bruxelles) Anne-Marie & Jack's
Wedding in August 1929. Dernier rang,de g. à d. : Yvonne Deloge,Marcelline
Deloge,Yvonne Lorent (veuve de Ernest Deloge) puis probablement les tante
Sidonie de ma mère,amie d'école Monee
Premier rang,de g. à d. : Probablement
oncle Alphonse,cousin Willy,deux inconnus,cousine Nelly
Three generations - Marceline,
Anne Marie & Mary in about 1939.
En 1931, leur premier enfant,Mary Jane,est né,suivie de Nicole,deux ans plus tard . A cette
époque,ils vivaient dans un appartement de la rue Philippe Baucq. La vie de
famille était bonne dans cette ville prospère en dépit de la dépression des
années trente.
Alors la guerre revint en Belgique.
Click on http://home.clara.net/clinchy/index.htm
to go to HOMEPAGE